Le mois dernier, une grande dame du milieu de l’entrepreneuriat tirait sa
révérence. Le départ à la retraite de Lise Watier laissera un grand vide dans
le monde des affaires. Cette précurseure de l’entrepreneuriat féminin a réussi
à faire connaitre son entreprise à travers le monde, et ce, pendant
plus de 45 ans. Ce modèle de persévérance et de détermination a sans nul doute
inspiré une génération de femmes à oser percer dans un milieu d’hommes.
Encore aujourd’hui, seulement
16 % des entreprises canadiennes appartiennent à une femme. De plus, sur
les 250 000 entreprises canadiennes possédées par une femme, seulement
20 % sont établis au Québec. * Bien que l’entrepreneuriat féminin soit de
plus en plus important au Québec, il y a encore un grand pas à faire pour que
la présence des femmes soit égale à celle des hommes.
Qu’est-ce qui explique la moins forte présence des femmes d’affaires?
Quand on questionne les femmes,
elles répondent que la conciliation travail-famille est difficile ce qui
explique qu’elles partent en affaire en moyenne vers l’âge de 34 ans. Pourtant
de nombreuses entrepreneures optent au contraire pour l’entrepreneuriat afin de
pouvoir travailler de la maison et avoir des horaires flexibles.
De plus, elles sont
moins audacieuses quand il est
question de s’endetter. Encore là quelques exceptions : certaines femmes ne
craignent pas d’investir leurs économies dans leur rêve. Un bel exemple est
l’actrice, chanteuse et entrepreneure Caroline Néron qui a construit, à partir
de rien, son entreprise de bijoux il y a dix ans. Peu de gens accordaient de la
crédibilité à son projet, doutant que l’artiste pût devenir une femme
d’affaires. Elle a su relever le défi et elle est maintenant à la tête d’une
entreprise qui génère des revenus de plus de 15 millions et emploie plus de 130
personnes.
Des organismes d’aide pour les entrepreneures
Alors chère femme qui ressentez
l’appel de l’entrepreneuriat, sachez que vous avez votre place dans le milieu
des affaires. Rappelez-vous qu’il existe des organismes de soutien à
l’entrepreneuriat exclusivement réservés aux femmes. Que ce soit Compagnie F, Mon projet d’affaires ou encore le Centre d’entrepreneuriat féminin du Québec, ils sont tous là pour soutenir les
femmes dans leur réalité d’entrepreneure. Gardons espoir : entre 1986 et 2005,
le nombre de femmes entrepreneures a fait un bond de 102 %. Souhaitons
que, dans les années à venir, de nombreux modèles d’audace et de persévérance
se joignent aux Danièle Henkel, Cora Tsouflidou, Geneviève Grandbois et autres
fières représentantes de l’entrepreneuriat féminin au Québec.
* Mémoire collectif, LES ONZE
FEMMESSOR DU QUÉBEC, janvier 2011
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