Cette semaine, dans le cadre de notre série sur les entrepreneurs de
Mercier, nous vous présentons une femme d’origine roumaine, travailleuse
autonome et artiste peintre. Claudia Mand vend et expose aujourd’hui ses toiles
au Canada et en Europe en plus d’enseigner les arts plastiques et la peinture.
Voici l’histoire d’une femme qui a choisi la liberté, le courage et le Québec.
Claudia Mandl, alias Claudia Antonia Pectu, nait en Roumanie et fait des études en pharmaceutique. Elle
travaille 3 ans dans ce domaine. Elle nous parle de ce métier qui semble
éloigné du statut de travailleur autonome et nous dit comment il lui a été
utile : « en pharmacie, on travaille avec la vie des gens. J’ai appris à
réviser trois fois mes intentions avant de passer à l’action. »
Puis, Claudia Mandl décide de s’inscrire à l’École des Beaux-Arts. Elle
rencontre un grand artiste roumain, Monsieur Takacs Mihai, qui devient son
professeur et son mentor. Il l’initie au milieu artistique roumain en la
faisant participer à ses premières expositions et en lui apprenant les rouages
du métier. « Cet homme m’a ouvert les portes de la Roumanie et, encore
aujourd’hui, je profite de toutes les notions qu’il m’a transmises. »,
ajoute-t-elle.
À 33 ans, Claudia et sa famille viennent s’établir au Québec pour
assurer leur sécurité. À son arrivée,
Claudia parle un peu l’anglais, mais aucunement le français. Pourtant, elle se
trouve rapidement un emploi comme technicienne en pharmacie et part à la
recherche de galeries d’art pour exposer ses oeuvres. En juin 2004, neuf mois
après son arrivée, elle effectue son premier vernissage en sol québécois.
Inspirée par son expérience auprès de cet homme roumain qui l’avait
prise sous son aile, Claudia se cherche des mentors au Québec. « J’ai suivi une
formation à Mon projet d’affaires et je suis allée voir la CDEST. J’y ai
rencontré des gens qui m’ont soutenue tout au long du démarrage de mon activité
entrepreneuriale. »
Aujourd’hui, Claudia donne des cours de peinture à l’huile et d’arts
plastiques aux enfants et aux adultes dans les centres communautaires et les
bibliothèques de Montréal. Elle fait maintenant partie du Regroupement des
artistes professionnels du Québec et, au moment de la rencontrer, elle revenait
d’un séjour en Europe où elle avait exposé ses toiles. « Ç’a été un succès! »,
dit-elle.
« Toutes les épreuves de ma vie m’ont aidée à aller à l’essentiel, à
choisir l’important plutôt que le superflu, la réussite plutôt que l’échec, ne
pas faire de choix qui nous nuisent, mais se concentrer sur ce qui nous fait du
bien. Le Québec représentait, pour nous, la possibilité de vivre librement : de
penser, d’agir et de s’exprimer librement. Vivre au Québec, c’est comme une
deuxième chance, c’est la possibilité de choisir ma vie! Je trouve parfois
paradoxal d’enseigner dans plusieurs quartiers à Montréal, sauf dans Mercier.
L’art est une forme d’expression émotive et Mercier est le quartier qui m’a
accueillie à mon arrivée. J’aimerais tellement pouvoir y enseigner et y
partager mon art », conclut avec émotion Claudia Mandl.
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