Le 13 novembre dernier, la Corporation de développement de l’Est
(CDEST) célébrait 30 ans d’économie sociale dans Mercier–Hochelaga-Maisonneuve.
L’évènement servait à souligner l’apport de cet arrondissement dans l’innovation
et le développement de plusieurs initiatives dans ce domaine qui ont su
inspirer d’autres quartiers, d’autres villes et même d’autres pays.
Mais même après 30 ans de travail acharné et de réussites inspirantes,
l’économie sociale laisse perplexes plusieurs futurs entrepreneurs qui ne
connaissent toujours pas cette forme d’économie.
Qu’est-ce que l’économie sociale ?
C’est une forme d’économie qui joint à la fois une vision économique et
sociale. Ces entreprises proviennent de milieux variés tels le domaine
manufacturier, le commerce de détail en passant par les arts, la culture et
l’environnement. Elles sont régies par cinq règles et principes de
fonctionnement qui sont :
• l’entreprise de l’économie sociale a pour finalité de servir ses
membres ou la collectivité plutôt que de simplement engendrer des profits et
viser le rendement financier ;
• elle a une autonomie de gestion par rapport à l’État ;
• elle intègre dans ses statuts et ses façons de faire un processus de
décision démocratique impliquant usagères et usagers, travailleuses et
travailleurs ;
• elle défend la primauté des personnes et du travail sur le capital dans
la répartition de ses surplus et revenus ;
• elle fonde ses activités sur les principes de la participation, de la
prise en charge et de la responsabilité individuelle et collective.
L’entrepreneur social : un entrepreneur à part
entière…
L’économie sociale est souvent mise dans une
catégorie à part et plusieurs jeunes entrepreneurs en viennent à se demander
s’ils peuvent vraiment se considérer comme entrepreneur si leur premier but
n’est pas de faire du profit. L’économie sociale est un moteur économique à
part entière dans notre société et l’entrepreneur qui se lance dans cette
aventure devra faire preuve des mêmes qualités entrepreneuriales que ses
collègues qui ne sont pas dans le domaine social.
Il existe ici plus de 7000 entreprises
collectives au Québec, ce qui signifie plus de 150 000 emplois qui
génèrent 17 milliards de dollars, soit 8 % du PIB. On peut donc dire que
c’est un acteur important de l’entrepreneuriat canadien. Ces entreprises, en
soutenant la collectivité, contribuent à l’amélioration de notre société.
Si vous êtes inspirés par les valeurs de
l’économie sociale et que vous souhaitez à votre tour devenir un entrepreneur
social, sachez qu’il existe une formation en lancement d’entreprise spécialisée
en économie sociale donnée par le Centre d’entrepreneuriat en économie sociale du Québec.
De plus, pour vous tenir informé sur l’actualité dans ce domaine, je vous
recommande le blogue « Faire des affaires autrement » de Rachad
Lawani, conseiller aux entreprises collectives de la CDEST, qui nourrira votre
envie de vous joindre au mouvement !
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